What bloody man Is that


EN COPRODUCTION AVEC LA FABRIK, MONTREAL


« WHAT BLOODY MAN IS THAT » ?
Un rock-opéra politico-existentiel

d’après Macbeth de W. Shakespeare, Macbeth d’Heiner Müller, Macbeth  trad. par Michel Garneau

Adaptation et mise en scène : Angela Konrad
Composition musicale : Stéfan Boucher
Conception Lumière : Conrad St. Gelais

Avec : Dominique Quesnel, Philippe Cousineau, Marc-André Goulet 
et Andréane Leclerc

 Coproduction : La Fabrik, FESTIVAL OFFTA, compagnie IN Pulverem Reverteris.



Dates : 1, 2 Juin 2013
Lieu : Théâtre de la Licorne, Montréal

Il y a quelque chose de fascinant dans les figures de Macbeth et Lady Macbeth, ce vieux couple stérile qui n’a pas pu assurer sa descendance et qui met le monde à feu et à sang pour tenter à faire dérailler l’Histoire. 
Cette  tragédie met surtout en jeu la volonté de précipiter les événements, de dénier sa propre mort et de vouloir concurrencer l’éternité : « Monde, si je pouvais être ta tombe, pourquoi dois-je finir et pas toi. » (Heiner Müller, Macbeth).
Nous allons retirer de Macbeth le tissu structurel du fonctionnement du pouvoir politique au sein du couple tel que décrit par Shakespeare. La perte d’un idéal moral, provoquée par le meurtre du Roi, ouvre la porte à la domination de la raison instrumentale qui finit par traverser la sphère politique et le domaine privé d’un couple devenu éminemment néolibéral.
L’accumulation des titres et des biens fait fonctionner un monde saturé qui bientôt se dissout dans la bulle virtuelle de sa propre spéculation. La quête d’une jouissance durable devient le moteur d’une modernité qui court à sa perte. Le sexe et le pouvoir se conjuguent dans un déni total de la mort tout en la mettant en scène. 
Il s’agit d’un laboratoire qui préfigure un projet de plus grande envergure. Un work in progress donc qui se focalise sur l’hypertrophie du couple Macbeth/Lady Macbeth et sur la domination de la raison instrumentale dans la sphère publique et privée de leur exercice du pouvoir.

Ce laboratoire  consiste d’abord en un travail de réécriture basée sur l’œuvre de Macbeth dans sa traduction de Jean-Michel Déprats et dans sa version adaptée de Heiner Müller traduit par Jean-Pierre Morel. Des fragments de textes seront confrontés à des matériaux textuels non dramatiques : 

-Scénarii de films comme par exemple Moloch de Sokourov 
-Ecrits psychanalytiques de Sigmund Freud sur le « cas » de Lady Macbeth
- écrits et témoignages concernant la mise en scène de Macbeth par Jean Vilar                          

·     Ce cirque politico-existentiel d’un couple postmoderne au pouvoir sera ponctué par des séances de cure psychanalytique pour éclairer les recoins subconscients du couple, des numéros de contorsions pour délectation de messieurs impuissants et des tours de chant de Lady entre deux prises d’antidépresseurs.