D’après :
Bildbeschreibung - "Paysage sous surveillance" de Heiner Müller
Traduction de Jean Jourdheuil et Jean-François Peyret
Alceste d’Euripide
Traduction de Marie Delcourt-Curvers
Traduction de Jean Jourdheuil et Jean-François Peyret
Alceste d’Euripide
Traduction de Marie Delcourt-Curvers
Conception, mise en scène et scénographie : Angela Konrad
Chorégraphie : Laurence Langlois
Dramaturgie et assistanat : Elise Blaché
Stagiaire : Julien Kirsch
Lumière : Nanouk Marty
Son : Steffen Scholl
Video: Danielle Bertotto
Construction machines : Gaël Rodier
Dramaturgie et assistanat : Elise Blaché
Stagiaire : Julien Kirsch
Lumière : Nanouk Marty
Son : Steffen Scholl
Video: Danielle Bertotto
Construction machines : Gaël Rodier
LA FENTE DE VISÉE SUR LE TEMPS S’OUVRE ENTRE REGARD
ET REGARD, L’ESPOIR DEMEURE SUR LE FIL DE LA LAME D’UN COUTEAU TOURNANT DE PLUS EN PLUS VITE SUR Lui-même AVEC UNE ATTENTION CROISSANTE = LASSITUDE, INQUIÉTUDE SOUDAINE DANS LA CERTITUDE DE L’Effroyable : LE MEURTRE EST UN ECHANGE DE SEXE, ETRANGER A SON PROPRE CORPS, LE COUTEAU ET LA BLESSURE, LA NUQUE LE COUPERET, LA PERTE DE CONTRÔLE FAIT-ELLE PARTIE DU PLAN, À QUEL APPAREIL EST-ELLE FIXÉE LA LENTILLE QUI ASPIRE LES COULEURS DU REGARD, DANS QUELLE ORBITE SE TROUVE-T-ELLE LA RÉTINE, QUI OU QUOI S’INQUIÈTE DE L’IMAGE, DEMEURER DANS LE MIROIR, L’HOMME AU PAS DE DANSE EST-CE MOI, MA TOMBE SON VISAGE, MOI LA FEMME AVEC LA BLESSURE AU COU, DANS LES MAINS À DROITE ET À GAUCHE L’OISEAU DÉCHIRÉ EN DEUX, LE SANG À LA BOUCHE, MOI L’OISEAU, QUI DE L’ÉCRITURE DE SON BEC MONTRE À L’ASSASSIN LE CHEMIN DANS LA NUIT, MOI, L’OURAGAN GELÉ.
ET REGARD, L’ESPOIR DEMEURE SUR LE FIL DE LA LAME D’UN COUTEAU TOURNANT DE PLUS EN PLUS VITE SUR Lui-même AVEC UNE ATTENTION CROISSANTE = LASSITUDE, INQUIÉTUDE SOUDAINE DANS LA CERTITUDE DE L’Effroyable : LE MEURTRE EST UN ECHANGE DE SEXE, ETRANGER A SON PROPRE CORPS, LE COUTEAU ET LA BLESSURE, LA NUQUE LE COUPERET, LA PERTE DE CONTRÔLE FAIT-ELLE PARTIE DU PLAN, À QUEL APPAREIL EST-ELLE FIXÉE LA LENTILLE QUI ASPIRE LES COULEURS DU REGARD, DANS QUELLE ORBITE SE TROUVE-T-ELLE LA RÉTINE, QUI OU QUOI S’INQUIÈTE DE L’IMAGE, DEMEURER DANS LE MIROIR, L’HOMME AU PAS DE DANSE EST-CE MOI, MA TOMBE SON VISAGE, MOI LA FEMME AVEC LA BLESSURE AU COU, DANS LES MAINS À DROITE ET À GAUCHE L’OISEAU DÉCHIRÉ EN DEUX, LE SANG À LA BOUCHE, MOI L’OISEAU, QUI DE L’ÉCRITURE DE SON BEC MONTRE À L’ASSASSIN LE CHEMIN DANS LA NUIT, MOI, L’OURAGAN GELÉ.
Heiner MÜLLER
in PAYSAGE SOUS SURVEILLANCE.
in PAYSAGE SOUS SURVEILLANCE.
Depuis quelques années maintenant, ma recherche se porte sur des auteurs tels que Shakespeare, Brecht et Heiner Müller. La relation entre PENSÉE/HISTOIRE/LANGUE est au cœur de mon travail. L’enchevêtrement entre politique et esthétique crée chez les trois auteurs des dispositifs dialectique, antinomique voire contradictoire : le grotesque et le sublime se mêlent, l’actualité et la mythologie se côtoient, passé/présent/futur se ré-organisent pour proposer une lecture du monde qui n’est pas fondée sur la raison historique mais sur une conception de l’histoire qui semble venir du futur : étudier le passé à partir du présent afin de remémorer un avenir. La relation entre politique et esthétique ouvre alors une troisième voie : celle de l’éthique ou plus précisément la prise de conscience d’une responsabilité pour le passé et l’avenir ce qui me semble être un des enjeux majeurs de l’art aujourd’hui.
Angela Konrad