Mise en scène et direction artistique : Danielle Bré
Inserts : Olivier Cadiot
Avec des étudiants des cursus Théâtre
de l’Université de Provence
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Notes de mise en scène
L’ORAGE
KALINOV AU PURGATOIRE
La pièce d’Ostrovski est très étrange : la fable est à la fois une comédie paysanne, une fable sociale pré-brechtienne, un poème symboliste sur la vie, tout cela casé pour ne pas dire coincé dans un modèle théâtral d’époque (la pièce est créée en 1859) très désuet pour nous
spectateurs du XXIème siècle.
Le problème était donc le suivant : comment conserver cette fable et sa très féconde hétérogénéité en sortant du système théâtral obsolète pour nous ?
Si je tenais à conserver la fable, c’est que pour moi, seule la fiction engendre cet inconnu qui lie de nouvelles façons de penser avec de nouveaux modes émotionnels.
C’est là que se noue la fonction politique du théâtre
Comment avons-nous fait ?
Ici quelques clés pour que les portes n’apparaissent pas fermées
La scène du théâtre est un lieu actif au présent (celui des acteurs) coincé lui aussi entre l’Histoire et l’éternité. C’est comme le Purgatoire là où on vient purger sa vie pour attendre en communauté le jugement.
Dans le spectacle, c’est pareil : les personnages de la petite ville de Kalinov, les protagonistes de la mort de Katérina sont déjà morts. Tels des revenants, ils viennent rejouer là leur histoire pour la comprendre, pour sentir là où ils se sont trompés, là où ils ont raté l’occasion. C’est aussi le lieu du détachement, pour qu’ il reste de tout cela des souvenirs, un parfum, une rumeur lointaine. C’est entre le regret, le remord et l’espoir… ce qu’on éprouve, j’imagine au purgatoire…
Quand la fin a déjà eu lieu et qu’on n'est plus centré sur le dénouement, pour activer la fable
Il faut s y prendre d’une autre façon : c’est l’écriture scénique qui se transforme et avec elle
La façon d’en faire faire l’expérience au spectateur : cela peut surprendre, voire laisser sur le bord. Alors un conseil ! Il faut regarder le spectacle comme les nuages qui passent devant le bleu insondable du ciel. C’est ce passage, c’est la présence des nuages mouvants devant le bleu fixe qui crée l’émotion toujours renouvelée du spectacle céleste. Ici le ciel c’est la fable et les nuages c’est l’évolution de la façon de la raconter au cours du spectacle. Vous savez regarder le ciel, vous savez regarder le spectacle.
Chers vivants, à très bientôt sur et devant le plateau….
spectateurs du XXIème siècle.
Le problème était donc le suivant : comment conserver cette fable et sa très féconde hétérogénéité en sortant du système théâtral obsolète pour nous ?
Si je tenais à conserver la fable, c’est que pour moi, seule la fiction engendre cet inconnu qui lie de nouvelles façons de penser avec de nouveaux modes émotionnels.
C’est là que se noue la fonction politique du théâtre
Comment avons-nous fait ?
Ici quelques clés pour que les portes n’apparaissent pas fermées
La scène du théâtre est un lieu actif au présent (celui des acteurs) coincé lui aussi entre l’Histoire et l’éternité. C’est comme le Purgatoire là où on vient purger sa vie pour attendre en communauté le jugement.
Dans le spectacle, c’est pareil : les personnages de la petite ville de Kalinov, les protagonistes de la mort de Katérina sont déjà morts. Tels des revenants, ils viennent rejouer là leur histoire pour la comprendre, pour sentir là où ils se sont trompés, là où ils ont raté l’occasion. C’est aussi le lieu du détachement, pour qu’ il reste de tout cela des souvenirs, un parfum, une rumeur lointaine. C’est entre le regret, le remord et l’espoir… ce qu’on éprouve, j’imagine au purgatoire…
Quand la fin a déjà eu lieu et qu’on n'est plus centré sur le dénouement, pour activer la fable
Il faut s y prendre d’une autre façon : c’est l’écriture scénique qui se transforme et avec elle
La façon d’en faire faire l’expérience au spectateur : cela peut surprendre, voire laisser sur le bord. Alors un conseil ! Il faut regarder le spectacle comme les nuages qui passent devant le bleu insondable du ciel. C’est ce passage, c’est la présence des nuages mouvants devant le bleu fixe qui crée l’émotion toujours renouvelée du spectacle céleste. Ici le ciel c’est la fable et les nuages c’est l’évolution de la façon de la raconter au cours du spectacle. Vous savez regarder le ciel, vous savez regarder le spectacle.
Chers vivants, à très bientôt sur et devant le plateau….
Danielle Bré
Qu’est-ce qu’une production Universitaire ?
C’est un travail artistique intégré aux cursus de formation Théâtre de l’Université de Provence, un spectacle réalisé sous la responsabilité d’un metteur en scène professionnel invité et diffusé au théâtre Vitez mais aussi, si possible, ailleurs. C’est un lieu d’expérience pour les étudiants des spécificités de l’engagement artistique dans le théâtre.
Est constitué un collectif artistique complet : metteur en scène, assistant, dramaturges, acteurs et éventuellement musiciens, chargé de production et de médiation, créateur lumières et sons, scénographe et constructeur, responsable costumes.
Ce collectif composé principalement d’étudiants en formation est sous la responsabilité artistique du metteur en scène mais est aussi tutoré par l’équipe professionnelle du théâtre Antoine Vitez qui assure l’accueil technique et administratif de cette production.
Ce travail est réalisé à temps plein durant un mois environ et mêle les étudiants de théâtre de tous niveaux.
Est constitué un collectif artistique complet : metteur en scène, assistant, dramaturges, acteurs et éventuellement musiciens, chargé de production et de médiation, créateur lumières et sons, scénographe et constructeur, responsable costumes.
Ce collectif composé principalement d’étudiants en formation est sous la responsabilité artistique du metteur en scène mais est aussi tutoré par l’équipe professionnelle du théâtre Antoine Vitez qui assure l’accueil technique et administratif de cette production.
Ce travail est réalisé à temps plein durant un mois environ et mêle les étudiants de théâtre de tous niveaux.